Série késako : 3 – les Représentations

Série késako : 2 – le Genre
21/09/2022
Série késako : 4 – le Sexisme v.1
05/10/2022
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U n nouveau zoom sur une nouvelle notion : les représentations. C’est un concept qui va de pair avec le genre pour mieux comprendre les mécanismes qui produisent les inégalités entre les hommes et les femmes.

Encore une fois, il ne s’agit pas ici de faire un résumé exhaustif de tout ce qui peut être dit dans la sociologie des représentations, mais bien de vous transmettre quelques points qui me paraissent essentiels. Et pour le coup, ici on est à la frontière entre psychologie et sociologie !

Et justement, une professeur de psychologie sociale, Jovchelovitch (on ne dira rien sur la prononciation), a joliment dit que « Le monde n'apparait pas aux individus de façon immédiate, il est existant parce qu'on lui attribue des significations. »

S'il y a en effet une idée essentielle à retenir avant d'aborder la suite, c'est bien que la réalité n'est pas la même pour chacun d’entre nous. Chaque personne, de par ses préjugés, son éducation, ses diverses et variées expériences, ses habitudes etc... détient comme une "paire de lunettes", une sorte de prisme,  personnel ou collectif entre son regard, ses pensées et le monde. C'est ici qu'entrent en scène les représentations.

Il faut alors différencier les représentations individuelles, qui sont propres à chacun, des représentations sociales, qui seront définies de la façon suivant par le professeur Bernard Gaffié :

« Une représentation sociale se présente comme un ensemble de connaissances, de croyances, de schèmes d'appréhensions et d'actions à propos d'un objet socialement important. Elle constitue une forme particulière de connaissances de sens commun qui définit la réalité pour l'ensemble social qui l'a élaborée dans une visée d'action et de communication. »

Autrement dit, les représentations sociales sont une façon de voir le monde (ou une partie du monde, un concept) partagées par un même groupe et façonnées par lui. C’est un processus assez complexe, qui par le langage, les croyances, les connaissances, les opinions et les stéréotypes (etc.) va accentuer l’intégration de cette vision du monde. 

Prenons un exemple pour y voir plus clair : le couple. Le couple, en tant que mode de vie mais aussi en tant que « concept », va être perçu différemment pour les groupes politiques de droite ou de gauche (avec simplement les couples homosexuels, les PMA, etc etc.). Mais si nous prenons deux personnes du même groupe politique, partageant sûrement certaines conceptions du couple, il reste que chacun d’entre eux va aussi nourrir sa propre vision du couple avec ses propres expériences, ses valeurs etc.

Il faut aussi avoir en tête que les représentations ne sont pas figées. C’est au quotidien, par les interactions entre les personnes que les représentations se créent, se consolident ou au contraire perdent de leur valeur. Par exemple, aujourd’hui la Terre est bien plus vue comme une ressource à protéger que dans les années 60 où la priorité était la production sans prendre conscience des effets écologiques (même si on est bien d’accord, on a encore du chemin à faire aujourd’hui).  

En tous cas, l’idée la plus importante à retenir est bien que nous ne percevons pas la réalité de façon objective, mais via le prisme, le filtre des représentations qu’elles soient individuelles ou collectives. Celles-ci bougent constamment et vont surtout avoir un impact sur notre façon d’appréhender le monde et de nous comporter !

Si le sujet t’intéresse, n’hésite pas à fouiller dans le livre « Les représentations sociales » d’Aline Valence, dont je me suis inspirée ici !

Si l’article t’a plu, n’hésite pas à le partager :)

Des bisous !

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